Ah Oui ! J'ai hésité avant de poster cette photo ! (Mais comme elles ne sont pas hélas, nombreuses) ! En effet, elle est expressive : "Je fais la gueule". J'avais froid ! Je venais de débarquer du Kersaint pour "Tartarisation", à Brest : C'était pas mieux.........A Brest, il y avait le bal des "Veaux".....C'était folklo et, on s'amusaient quand même le soir. A Cherbourg, la Rue de la "Soif".........C'était pas mieux ! Sauf, sauf ! au Foyer du Marin.....Nous allions "Voir", Age Tendre et Tête de Bois ; une émission Télé......en noir et blanc ! C'était le Bon Temps quand même !
Dernière édition par FRANCOIS61 le Jeu 1 Aoû 2013 - 0:23, édité 1 fois
FM61
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Sujet: Re: BDC L9007 Trieux Jeu 3 Mai 2012 - 21:33
Mon Camarade Jacques Claus , Qm1 Charpentier "Bout de Bois" à bord du B.D.C Trieux. Un "Chti"......Avec le caractère d'un "Chti"......Super Gentil ! Champion de la "Nage" à la godille...mieux qu'un "Bosco" pour parcourir la coque du Trieux au C.E.P......Peinture...Peinture !
Photo: Collection personnelle Jacques Claus
FM61
Invité
Sujet: Re: BDC L9007 Trieux Dim 3 Juin 2012 - 17:57
Le passage de la "Ligne", sur le B.D.C Trieux, au cours de la traversée Cherbourg- Papeete en 1964. A part l'equipage, nous avions embarqués comme passagers, une Compagnie de Légionnaires du 5ème R.M.P. "Nombreux", étaient les néophytes ! En ce qui me concerne, j'étais "Amphytrite"........Sur la photo, de dos, à gauche de Neptune. Les Boscos du bord m'avaient confectionné une très belle "chevelure" blonde avec des cordages ! Outre le "Rite"......de cette "Cérémonie"......Les Néophytes étaient tenus de me baiser les pieds.....badigeonnés d'une graisse noirâtre et puante.....et, durant cette phase, à pleines mains, je me servais de cette même graisse pour "shampoinner" le malheureux.....à genoux.....à mes pieds......Les "Sauvages", veillaient ! La "Fête" presque terminée......J'ai eu droit, comme tous à la piscine !.....Alors là !......J'ai vraiment souffert !..
Excellent souvenir du B.D.C Trieux lors de son passage sur dock, en 1964.
Ce Bâtiment fût le premier à l’ « emprunter » à Papeete peu de temps après son arrivée. Le dock était positionné sur la façade ouest de l’îlot Motu Uta, et à quelques encablures De ce dernier.
Nous étions « isolés » . Les mouvements vers la « Terre » se faisaient avec les L.C.V.P du bord. Embarquement ou débarquements vers la zone de Faré Uté.
Pour ceux qui le souhaitaient, nous étions autorisés à « séjourner » sur le Motu. Il y avait un bâtiment propre et entretenu, avec des lits, style petit hôpital. On nous avait dit que, à une certaine époque, c’était un lieu de quarantaine. Motu Uta a son histoire ! Sur l’îlot nous marchions dans les pas de la Reine Pomaré. Du dock au Motu, nous utilisions une chaloupe du bord qui se laissait manœuvrer par un cordage aller, et un cordage retour……Très simple, pas besoin de godiller.
Le soir, des Copines Vahinés venaient parfois nous rejoindre. Elles quittaient les quais en pirogue, oui en pirogue ! Elles nous ramenaient des fruits et quelques grandes bouteilles de coca-cola dans lesquelles, elles avaient réalisé un cocktail : whisky-coca. Inoubliable……Comme dans le film….Les révoltés du Bounty !
Dernière édition par FRANCOIS61 le Jeu 1 Aoû 2013 - 0:25, édité 1 fois
FM61
Invité
Sujet: Re: BDC L9007 Trieux Dim 14 Oct 2012 - 14:12
A contrario d’un navire dont l’étrave est « saillante » ; l’étrave d’un B.D.C présente une façade convexe et de grande surface.
Par mer forte, lame de face, un Escorteur « Fends la lame ». Le B.D.C à fond plat et à étrave bombée vers l’extérieur « TOSSE » (du Breton : Tosan). Il « Heurte », « Tamponne », et « Cogne » de façon répétée.
Lorsque les « Paquets » de mer nous arrivaient de face ; c’était comme si nous « descendions » des marches très hautes, et, à chaque descente de marche : « Un Boum profond » très impressionnant, comme si le Bâtiment allait se casser !......C’était du « suspens » A ce moment-là, couchés dans la bannette, nous étions littéralement soulevés……Et debout les pieds ne touchaient plus « terre »
……… C’était le bon temps !
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Dernière édition par FRANCOIS61 le Jeu 1 Aoû 2013 - 0:28, édité 1 fois
FM61
Invité
Sujet: Re: BDC L9007 Trieux Jeu 18 Oct 2012 - 17:55
Cherbourg est déjà loin ! Je n'ai pas "aimé" peut-être avoir connu cette ville, ce port en plein hiver......N'ont pas arrangé les choses; et puis, la "Rue de la Soif".....Pas terrible!.....Ah ! Mais les "Marie-Joconde" de Cherbourg.....!
La photo avec Kébir.....Pauvre Kébir ! il n'appréciait pas du tout le fort roulis et le fort tangage (le grand huit).....Mais c'était un bon Marin, il savait jouer des hanches pour maintenir son équilibre.
Si Cherbourg est loin......Nous nous rapprochons des Antilles !
Dernière édition par FRANCOIS61 le Jeu 1 Aoû 2013 - 0:29, édité 1 fois
FM61
Invité
Sujet: Re: BDC L9007 Trieux Sam 20 Oct 2012 - 20:47
Je ne connais pas la moyenne d'âge des membres du forum.....Peu importe ! Vive la jeunesse !
La chanson d'Alain Barrière "La Marie Joconde" (1963); illustre significativement une "certaine ambiance" Marine des années "1963"......Cette chanson était présente sur tous les Juke-Box des bars de Chicago (Toulon).....au Bal des Veaux à Brest...... La rue de la Soif à Cherbourg.....ect....ect...Très fort souvenir des jeunes marins "Sentimentaux" de cette époque !....Et souvenir inoubliable du B.D.C Trieux
A suivre....."Plus je t'entends.......".....Qui n'a pas rêvé d'une "Marie Joconde"...à 19 ans !
Dernière édition par FRANCOIS61 le Ven 5 Avr 2013 - 20:53, édité 1 fois
FM61
Invité
Sujet: Re: BDC L9007 Trieux Dim 25 Nov 2012 - 11:39
Après vingt jours de navigation "agitée".....Nous ne craignons plus maintenant le "Mal de Mer"....Nous voilà à Fort de France (3 avril 1964); heureux de retrouver le "plancher des vaches".
Dernière édition par FRANCOIS61 le Jeu 1 Aoû 2013 - 0:16, édité 1 fois
Escale à Fort de France du 3 au 8 avril 1964 ; quelques jours dans cette belle et sympathique Martinique.
Comme pour de nombreux camarades de l’équipage, la première « Sortie à terre » a été très « difficile » ! Tout d’abord, les premiers pas sur le quai…..Une impression de roulis permanent…De la nausée….L’horizon n’était pas encore stabilisé …..Ensuite, très vite….Pas loin, nous avions remarqué que sur les tables (en terrasse) des « Bistrots » ; en évidence : une bouteille de rhum blanc, une bouteille de sirop de canne, du citron vert fraîchement découpé, et une bouteille contenant un liquide rouge-rosé…..de l’eau aromatisée au sirop peut être ?....Je n’en ai pas « goûté » !
En revanche, le rhum ! !....C’était trop !....Après trois « Ti Punchs » bien tassés ; « Comme on dit : il n’y avait plus personne »……La faute ?.... : Depuis le départ de Cherbourg, entre les mauvaises conditions météo, le mal de mer, et surtout le sevrage au « Cambusard » ! Et pas un chef qui nous faisait apprécier une tartine de houblon !....C’était tout à fait normal de se retrouver dans « état » hors du temps….. !
Dernière édition par FRANCOIS61 le Jeu 1 Aoû 2013 - 0:17, édité 2 fois
J'avais reconnu trois voitures et, je me demandais quelle pouvait être cette "Américaine" juste derrière moi......Merci Michel d'avoir identifié cette belle Opel "Capitan" .
Très belle "randonnée" maritime en longeant de tout près la côte, de Fort-de-France à l'Anse du Diamant. Plage magnifique et avant gout des paysages "cocotiers". Aller et retour pour la journée à bord de l'un de nos quatre L.C.V.P (Landing Craft, Vehicle, Personnel)
J'ai vu le Trieux............. Un de nos BDC prestigieux.... Qui naviguaient de lieux en lieux..... Dans des endroits merveilleux......
Comme je ne retrouve pas de photos... De ce très beau Bateau..... J'ai recherché dans mes diapos... Pour vous offrir ce tableau....
Ici, c'est le "Blavet".... Quelque part à quai.... Dans un endroit que je ne nommerais jamais... Un petit atoll abandonné... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] PS: j'ai posté ici, pour ne pas ouvrir un autre sujet..Merci..
Frégate
Age : Date d'inscription : 28/01/2013
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Merci pour le B.D.C Trieux et pour tous les B.D.C (et un L.S.T) du « C.E.P », parce que notre mission n’était pas de faire de la « navigation de prestige ou de représentation »…..Nous étions jeunes et insouciants ! Tu fais part d’un « poème » que je relis souvent ; il d’une juste sensibilité.
Sur la photo que tu présentes, ce quai de l’oubli….quasi surnaturel et de nulle part, je l’ai connu !
Au début 1964, il n’y avait pas encore de quais « à paquebots »…..Le….les « Beachings » pour B.D.C étaient encore rudimentaires….Surtout le tout premier qui a servi au Chellif.
Donc, durant quelques mois, les rotations entre Papeete et les atolls CEP, nous les faisions le hangar chargé au max de ces longues pièces (je ne me souviens pas de leur nom), mais je les ai fléchées sur ta photo…..Pierre doit le savoir ! Lorsque ces pièces étaient débarquées du hangar grâce aux engins de la Légion, cela faisait un bruit d’enfer, plus une très forte odeur de bitume brulé (les pièces étaient enrobées de bitume)
Je joins une photo de ces « moments »…….J’ai l’air fatigué…..
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Dernière édition par FRANCOIS61 le Jeu 1 Aoû 2013 - 0:20, édité 1 fois
Je ne me souvenais pas exactement du nom des "Pièces"....longues en acier que nous transportions à Bord : J'ai "Trouvé" : C'était des "PALPLANCHES"......
Les palplanches sont un des éléments de base des travaux maritimes. Enfoncées au moyen de marteaux ou de vibreurs, elles permettent de construire des ouvrages permanents ou provisoires aussi bien au large que dans les ports.
Les palplanches sont des poutrelles en acier que l'on plante dans le sol et qui s'emboîtent avec les poutrelles voisines grâce à des nervures latérales appelées « serrures » À partir des cloisons étanches ainsi formées, on bâtira des digues, ou encore un mur de soutènement pour conforter une berge naturelle ou un quai.
Les palplanches permettent également de constituer ce qu’ on appelle un « batardeau » II s'agit d'une digue temporaire, retenant par exemple I’ eau d'un fleuve, d'un torrent, etc., et qui permet d'installer un chantier en aval [technique utilisée notamment pour la construction de barrages)
Les palplanches sont enfoncées à l'aide de machines de battage qu'on nomme aussi des « sonnettes ». Montés sur des grues mobiles, ces engins sont de conception variable selon que le battage s'effectue * par chocs, à l'aide d'un marteau dont le mouton vient frapper I’ extrémité supérieure de la palplanche protégée par un casque de battage * par vibration à l'aide d'un dispositif appelé « vibrateur » ou « vibrofonceur », qui enfonce le pieu métallique par propagation d'ondes vibrantes.
II existe de multiples sortes de pontons, souvent construits sur mesure pour un usage spécifique ; Ils se composent d'une barge, automotrice ou non, servant de support à une drague, une grue, ou encore d'espace de stockage. Le terme ponton peut aussi être appliqué à une portion de quai sur un port. Celle-ci est construite a partir de palplanches ou de divers autres éléments.
Je ne me souvenais pas exactement du nom des "Pièces"....longues en acier que nous transportions à Bord : J'ai "Trouvé" : C'était des "PALPLANCHES"......
Les palplanches sont un des éléments de base des travaux maritimes. Enfoncées au moyen de marteaux ou de vibreurs, elles permettent de construire des ouvrages permanents ou provisoires aussi bien au large que dans les ports.
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Les palplanches sont enfoncées à l'aide de machines de battage qu'on nomme aussi des « sonnettes ». Montés sur des grues mobiles, ces engins sont de conception variable selon que le battage s'effectue * par chocs, à l'aide d'un marteau dont le mouton vient frapper I’ extrémité supérieure de la palplanche protégée par un casque de battage * par vibration à l'aide d'un dispositif appelé « vibrateur » ou « vibrofonceur », qui enfonce le pieu métallique par propagation d'ondes vibrantes.
II existe de multiples sortes de pontons, souvent construits sur mesure pour un usage spécifique ; Ils se composent d'une barge, automotrice ou non, servant de support à une drague, une grue, ou encore d'espace de stockage. Le terme ponton peut aussi être appliqué à une portion de quai sur un port. Celle-ci est construite a partir de palplanches ou de divers autres éléments.
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Tu sais à quoi elles servaient... Je vais vous poster une photo.. Mais là je suis entrain de scanner.. Une merveilleuse Vahiné e...
Tu as du en transporter... De ces matériaux... Sur l'atoll zébulonné... Par une mer démontée... Quelque par du côté de Hao.. En fait elles servaient à tout..
Frégate
Age : Date d'inscription : 28/01/2013
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Localisation : Emploi/loisirs : Jocker
Je poste juste un petit plus.....de l'époque des palplanches !
Les pionniers du Pacifique
(deux extraits d'un mémoire rédige en 1982 par Charles Giodanengo, ingénieur en chef des Travaux Maritimes)
En décembre 1963, la Direction Centrale des Travaux Immobiliers el Maritimes (DCTIM) fui invitée à réaliser un important programme d'ouvrages maritimes, dans le port de Papeete et sur les rives des atolls de Hao Fangataufa et Mururoa. Seul Hao est habité. Perdus dans l'immensité du Pacifique, ces trois atolls sont situés respectivement à 900, 1 200 et 1260 kilomètres de Tahiti, à l'est de celle Ile. Les ingénieurs furent confrontés à des problèmes nouveaux pour lesquels leur expérience des travaux à la mer n'apportait que des solutions partielles : Comment fonder des quais et des cales sur un substratum corallien et volcanique totalement Inconnu des bureaux d'études parisiens ? Pouvait-on concasser les blocs coralliens, fabriquer des bétons avec le granulat ainsi obtenu, battre des palplanches métalliques dans la dalle naturelle, détruire tes coraux immerges, extraire des matériaux dans le lagon...? Telles étaient parmi tant d'autres les questions posées et, pour y répondre en toute certitude, il fallait exécuter des essais in situ. En mars 1963, une première exploration fut confiée à des techniciens appartenant à un échelon précurseur des Travaux Maritimes et à l'entreprise Solétanche, avec le concours toujours fidèle de l'aviso Francis Garnier. Ces pionniers apportaient dans leurs bagages une vieille carte marine, aux configurations imprécises où de rares repères géodésiques étaient matérialisés par des cocotiers remarquables et les tombes de navigateurs naufragés ou de planteurs oubliés.
Ils débarquèrent à Mururoa pour observer, arpenter, plonger, sonder, prélever, noter et, comme il se doit dans toute hiérarchie civile ou militaire, rendre compte à l'autorité supérieure. Le Service des Travaux Maritimes en Polynésie française, créé en mai 1963, participa aux expéditions qui suivirent en septembre 1963 et en janvier 1964, mais avec un soutien naval renforcé par le navire amphibie Meherio et la goélette Orohena. Les trois bateaux de cette invincible armada étaient hors d'âge et à la veille de leur condamnation. Ils avaient mis en commun la rouille de leurs coques, le grippage de leurs machines et la foi de leurs commandants. Les atolls reçurent donc la visite d'une cohorte interarmées composée d'officiers, d'Ingénieurs, de légionnaires, de sapeurs et de polynésiens, en vue d'effectuer les essais prescrits et de préparer la logistique nécessaire au démarrage des futurs grands chantiers. Miracle ! Les bétons confectionnés avec le granulat corallien résistaient.
aux efforts, les palplanches s'enfonçaient normalement dans le sol et, malgré un rendement médiocre, la dynamite brisait les coraux immergés. Les Ingénieurs et les techniciens du Service des Travaux Maritimes poussèrent un long soupir de soulagement après avoir connu ; la chaleur, l'humidité, les moustiques, l’ inconfort de la vie sous la tente, le rationnement de l'eau douce, la rencontre Inopinée des requins, l'effet urticant des poissons herbivores, le dégoût de la langouste consommée trop souvent, et la hantise du raz de marée, toujours susceptible de déferler sur une terre où les points culminants ne dépassent pas deux mètres au-dessus de la pleine mer. Certes, ce ne fut pas l'apocalypse, mais un séjour de ce genre nécessite une solide santé physique et psychique.
Il fallait aussi composer avec le fiu tahitien. maladie psychosomatique qui rend inapte au travail, pendant plusieurs jours, le plus souvent au moment crucial. Le fiu est admis, sans explication. Rien ne le guérit, ni la médecine, ni la contrainte, ni la récompense. Malheur à l'ingénieur non initié qui n'en tient pas compte dans ses prévisions !
La passe de l'atoll de Hao Le lagon de l'atoll de Hao communique avec l'océan par une passe naturelle de 400 mètres de largeur, parcourue par un violent courant. En 1965, les fonds du chenal avoisinaient la cote - 5 mètres, sur une largeur de 100 mètres.
Dans les passes de la plupart des atolls, le courant a deux origines : le jeu de la marée et l'ensachage de la houle ; la marée et la houle unissent leurs inlassables mouvements pour faire monter, souvent outre mesure, le niveau des lagons. Dans les passes, la vitesse du courant devient alors très violente à marée basse, elle atteint 12 nœuds dans le chenal de Hao où la durée de relaie ne dépasse pas une heure.
C'est dans ce contexte hostile que le Service des Travaux Maritimes en Polynésie française reçut en janvier 1965, la mission d'approfondir jusqu'à moins 7 mètres la passe de Hao, en vue de rendre le lagon accessible aux cargos. Une reconnaissance préliminaire des fonds s'imposant, les ingénieurs firent appel aux plongeurs polynésiens pour exécuter ce travail pendant l'étale. Ceux-ci refusèrent, en raison de la présence de démons vivant dans les profondeurs de la passe. Ils précisèrent toutefois que la puissance maléfique de ceux-ci pouvait être exorcisée par le sorcier du village d'Otepa. Des son arrivée sur les lieux maudits, ce magicien resta perplexe et, après une longue réflexion, avoua humblement son impuissance. Seul son chef, résidant à Papeete, était capable de lever un mauvais sort d'une telle ampleur
Dans les moindres délais, un avion spécial déposa le deuxième magicien sur l'atoll de Hao. Pour chasser les démons. II sut trouver les mots et les rites appropriés. Aussitôt, les plongeurs tahitiens, munis de leurs équipements, sautèrent dans les flots.
Les ingénieurs ne cachaient pas leur satisfaction et certifièrent comme il se doit dans la comptabilité publique, les trois factures présentées en bonne et due forme, pour régler les honoraires du sorcier ordinaire d'Otepa, les frais de transport aérien et les honoraires du sorcier en chef de Papeete.
Ces factures franchirent à la fois l'immensité des océans et les arcanes de l'administration avant d'aller sur un bureau de cette noble et sérieuse institution qu'est la Cour des Comptes. Leur lecture provoqua un haut le cœur chez le conseiller référendaire charge de procéder à l'ultime contrôle d'opportunité et de régularité de la dépense. Il se rendit aussitôt à l'hôtel de la Marine où l'administration centrale des Travaux Immobiliers et Maritimes su trouver, au nom de l'efficacité, les arguments percutants.
Le 1re honorable conseiller fut convaincu du bien-fondé de prestations bien étranges, et le rapport annuel de la Cour resta muet sur le sujet.
Après le Kon-Tiki.....en 1947,....... le B.D.C. Trieux dès 1964 effectuait des "rotations" vers l'Atoll de Fangataufa. Le Bâtiment déchargeait déjà dans une zone "désertique".....Du corail noirâtre; comme vitrifié.
Jean-Paul, je te cite : "Ces palplanches........Elles nous ont servi d'embase.......Pour édifier cette base"
En 1974...1975 ?....J'ai survolé cette Base, comme sortie de nulle part ! J'avoue que cela semblait irréel !