Le rendez-vous des Anciens de La Royale
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MessageSujet: Sous-Marin Eurydice Sous-Marin Eurydice I_icon_minitimeMar 16 Mar 2021 - 1:12

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Une expédition subaquatique de la Marine a permis de déposer une plaque commémorative sur l’épave du sous-marin.
Un moment attendu par Patrick Meulet, ancien membre d’équipage

"Marins de l’Eurydice, vous qui nous avez quittés le 4 mars 1970, nous ne vous oublions pas. Vos familles, vos frères d’armes, vos amis".

La plaque commémorative portant cette inscription a été déposée tout dernièrement sur l’épave du S644.
Ce sous-marin d’attaque repose par près de 1 000 mètres de fond, avec les 57 membres d’équipage qu’il embarquait, au large du Cap Camarat.

La cellule plongée humaine et intervention sous la mer procédant à la pose de la plaque commémorative en hommage aux 57 marins disparus dans le naufrage de l’Eurydice.
Une opération particulièrement délicate qui a été réalisée par la Cellule plongée humaine et intervention sous la mer (Cephismer) de la Marine nationale.

Vu la profondeur, ce ne sont pas des hommes-grenouilles qui ont installé la petite tablette de granit rose mais le ROV (ROV Remotely operated underwater vehicle ou Véhicule sous-marin téléguidé) Diomède, unique dans la force armée. Lequel était contrôlé depuis le bâtiment de soutien et d’assistance affrété (BSAA) Jason.

Initialement, cette petite expédition devait avoir lieu le 5 mars... de l’année dernière. Pour le cinquantième anniversaire du naufrage de l’Eurydice donc. Néanmoins, l’épidémie de Coronavirus battant alors son plein, la Marine nationale a préféré reporter les commémorations. Les difficultés d’agenda et de concordance des moyens (BSAA et ROV) se faisant, il aura fallu attendre une rotation complète de la Terre autour de l’astre solaire pour que cet hommage ne soit rendu par l’état-major de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque (Esna) et l’association générale des amicales de sous-mariniers (Agasm).

Mais qu’importe. "L’important est d’avoir pu faire savoir qu’on n’oublie pas mes camarades", souligne Patrick Meulet, président de la section locale de l’Agasm.
Cet ancien premier-maître électrotechnicien a aussi et surtout été membre de l’équipage de l’Eurydice. Jusqu’à quelques mois seulement avant son naufrage.
"Tous les ans, le 4 mars est une journée difficile pour moi. Je me souviens avec douleur de mes amis qui sont restés au fond", se souvient-il avec émotion. "Moi, c’est le destin qui a voulu que je reste en vie. L’Eurydice a été ma première affectation. J’ai embarqué à son bord en avril 1969 et je l’ai quitté six mois plus tard, en octobre de la même année. J’ai ensuite effectué ma formation d’électrotechnicien. Comme j’ai fini premier, j’ai eu le droit de choisir mon sous-marin. J’ai naturellement choisi l’Eurydice, pour y retrouver mes copains. Mais, il n’y avait plus de place dans mon domaine de compétences."

Et l’Eurydice sombra au large du Cap Camarat

L’Eurydice reste amarré à une bouée la nuit du 3 mars 1970 devant le port de Saint-Tropez. L’équipage, à terre, profite d’une pause bien méritée. Le lendemain, au petit jour, ce bâtiment de la série des Daphné reprend la mer vers son ultime destination.
La veille, il réalisait encore des exercices de lutte anti-sous-marine au Sud et à l’Est de Toulon, son port d’attache.
En raison d’une météo exécrable, les essais sont stoppés. Le sous-marin trouve refuge dans le Golfe. Escale inattendue et réjouissante pour les matelots qui se détendent dans la chaleureuse cité corsaire.

"Les dernières cartes postales que les familles ont reçues sont parties de Saint-Tropez", raconte François Romano, président de l’Amicale des anciens marins et marins anciens combattants (l’Aamac).

Le jour du drame, le vaisseau effectue un exercice de plongée.

7h12: L’avion engagé pour l’exercice et l’Eurydice sont prêts. Le submersible amorce sa plongée. 7h13: Dernier signal.

À 7h23, l’avion se retrouve à la position prévue pour le contact radio. Il n’y en aura jamais. L’alerte est enclenchée dans les minutes qui suivent.

Les opérations de recherche débutent, de nombreux bâtiments sont dépêchés, depuis Toulon notamment. Vers 13 h, des aéronefs aperçoivent une tâche de combustible. Puis, les premiers débris. Un deuxième indice confortera définitivement l’hypothèse tragique: un signal sismologique enregistré à 7h28, privilégiant une très forte explosion.

Le mystère demeure encore aujourd’hui sur les causes de ce naufrage. "L’enquête s’orientera rapidement vers les navires présents à proximité de la zone où naviguait l’Eurydice. Ils ont découvert des rayures, mais ils n’ont jamais rien pu prouver", relève François Romano.

Une semaine plus tard, la Marine française reçoit l’appui d’un engin de recherche spécialisé de la Marine américaine, le Mizar. Celui-ci repère les débris du sous-marin fin mars. Le submersible gît à 1.000 mètres de profondeur, à huit milles marins (15 km) du cap Camarat.

-Var Matin
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MessageSujet: Re: Sous-Marin Eurydice Sous-Marin Eurydice I_icon_minitimeMar 16 Mar 2021 - 1:14

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-Var Matin (suite)
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MessageSujet: Re: Sous-Marin Eurydice Sous-Marin Eurydice I_icon_minitimeMar 16 Mar 2021 - 16:48

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Il y a 50 ans, le sous-marin l’Eurydice coulait au large de Saint-Tropez

Par Cathy Lafon
Publié le 04/03/2020
Mis à jour le 27/01/2021


Le 4 mars 1970, deux ans après la Minerve, l’Eurydice, un sous-marin du même type, sombre en Méditerranée, avec cinquante-sept hommes à bord.

Le lendemain, ce drame fait la une de "Sud Ouest" .

Ce mercredi 4 mars 1970, l’Eurydice S 644 est engagé en Méditerranée, au large de Saint-Tropez (Var), dans un Casex Aéro, manœuvre consistant, pour le sous-marin, à échapper au radar d’un avion survolant la zone de navigation et de plongée.

Un simple exercice qui vire au drame
Deux heures après un contact avec le bâtiment, alors en immersion périscopique, l’aéronef – un Breguet Atlantic – signale à sa base de Nîmes l’inquiétant silence radio du submersible.

L’alerte est donnée

Les autorités maritimes sont informées. Un imposant dispositif de recherches est diligenté au large de Saint-Tropez, au sud-est du cap Camarat. Dépêchés pour scruter ce coin de Méditerranée, deux avions de patrouille maritime Breguet "Atlantic", les escorteurs "Surcouf", "Duperré", "Le Picard", "Le Vendéen", "Le Brestois", "L’Alerte", six dragueurs, les bâtiments de soutien "Arago" et "Jean Charcot", les sous-marins "Daphné" et "Doris", quatre dragueurs italiens et tous les bâtiments de la direction du port de Toulon disponibles, vont entreprendre les premières recherches.

Disparu corps et biens

57 victimes

La gabare Fourmi découvre une tache de gasoil et divers débris, dont une fiche matricule portant le nom du submersible. L’analyse du gasoil permet d’établir qu’il s’agissait d’un carburant de sous-marin avec forte teneur en soufre. Il n’y a plus de doute sur le naufrage du sous-marin : le bâtiment a disparu corps et biens, faisant 57 victimes.

Mais l’Eurydice n’est pas pour autant retrouvée. Il faudra attendre quarante-neuf jours, à l’occasion de nouvelles recherches, pour que son épave soit localisée et photographiée, le 22 avril 1970, par 750 mètres de fond, grâce au Mizar, un engin spécialisé de la marine américaine.

Collision avec un navire de surface ? Avarie ?

À 7 h 28, les sismographes d’un laboratoire de géophysique ont enregistré une explosion en mer mais on ne connait toujours pas la cause exacte du naufrage. Deux hypothèses ont été émises : la plus probable est une collision à très faible profondeur avec un cargo tunisien, le Tabarka, sur la coque duquel des traces de rayures récentes furent repérées. Autre explication possible, une défaillance du gouvernail de plongée, qui a peut-être causé le naufrage du sous-marin La Minerve, deux ans auparavant.

Le général de Gaulle à bord de l’Eurydice
titre Sud Ouest le 5 mars 1970. Le journal publie la liste in extenso des 57 hommes disparus à bord du sous-marin et rappelle qu’il s’agit alors du treizième sous-marin disparu en mer depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Eurydice, numéro de coque S644, numéro de projet Q245, faisait partie de la classe de sous-marins français Daphné, 11 sous-marins construits pendant les années 1950 et années 1960 pour la Marine nationale. Mis sur cale en juillet 1958 à Cherbourg, il avait été baptisé le 19 juin 1960 et mis à flot le 19 juin 1962. Entré en service actif le 26 septembre 1964, le submersible avait été affecté à la première escadrille des sous-marins.

Deux ans avant son naufrage, rappelle encore Sud Ouest, le général de Gaulle avait embarqué à son bord, le 8 février 1968, pour rendre hommage aux disparus de la Minerve, un submersible du même type que le bâtiment englouti, disparu au large de Toulon le 27 janvier.



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-Sud-Ouest
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MessageSujet: Re: Sous-Marin Eurydice Sous-Marin Eurydice I_icon_minitimeMar 7 Mar 2023 - 0:52

"Mes parents ne se sont jamais remis du drame de l’Eurydice": 50 ans après, une douloureuse tragédie jamais expliquée

Il y a pile 53 ans, le sous-marin basé à Toulon sombrait au large de Saint-Tropez, avec 57 marins à son bord. Une tragédie douloureuse pour les familles, jamais expliquée officiellement.

Mathieu Dalaine Publié le 06/03/2023 à 11:46, mis à jour le 06/03/2023 à 11:47

Daniel Lannuzel réside en Corse. Mais une partie de son cœur est restée dans le Var. Plus précisément à dix kilomètres au sud-ouest de Saint-Tropez, au large du cap Camarat, où le sous-marin Eurydice a sombré corps et biens le 4 mars 1970. À bord ce jour-là: 57 marins, dont son frère ainé Gérard Lannuzel, maître mécanicien. "Avec ma sœur, nous avons toujours cette douleur en nous, confie Daniel. Quant à mes parents, désormais décédés, ils ne se sont jamais remis du drame."

Le jour où Daniel a appris la disparition de l’Eurydice, il a immédiatement quitté Cherbourg où il travaillait, pour rejoindre Toulon et soutenir ses proches. Un mois et demi plus tard, l’épave sera localisée par 750mètres de fond. "Nous avons ensuite vécu des années difficiles, raconte Daniel. Mon père, lui-même sous-marinier, s’en voulait d’avoir encouragé mon frère à faire ce métier. Et puis la Marine nous a ignorés. Il a fallu attendre six mois pour avoir un certificat de décès et récupérer les affaires de Gérard à la base navale."

Collision ou défaillance technique

Les temps ont changé. Cinquante-trois ans plus tard, la Royale ne manque plus une occasion d’honorer les marins disparus, "leur sens du courage et leur esprit de sacrifice". Ni d’entourer les familles. Ce samedi, lors de la commémoration officielle au monument des sous-mariniers à Toulon (1), le commandant de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque, Jérôme Colonna d’Istria, était lui-même présent, accompagné d’une délégation de militaires.

A la tête de l’association de vétérans Agasm Rubis, Jean-Pierre Trouboul a glissé quelques mots émouvants au micro. Le Toulonnais connaissait bien l’Eurydice. "C’était mon premier bateau. J’avais vingt ans quand j’ai plongé à bord en 1965, explique-t-il à Var-matin. J’ai perdu beaucoup d’amis dans cette tragédie".

L’histoire aura été injuste jusqu’au bout avec l’Eurydice. C’est sur le submersible de 800 tonnes que le général de Gaulle embarque en 1968 pour essayer de se faire une idée précise des circonstances de l’accident de la Minerve, son sous-marin jumeau, mystérieusement disparu le 27 janvier de cette année-là. Pourtant, au printemps 1970, l’émotion qui envahit le pays ne paraît plus aussi intense. D’ailleurs, la mémoire collective retiendra surtout le premier naufrage, au large de Toulon.

"Le fait que l’épave de la Minerve n’ait été retrouvée qu’en 2019 a sans doute joué. Sans compter que pour l’Eurydice, même si ça n’a jamais été confirmé officiellement, une hypothèse a été avancée pour expliquer le drame", ajoute Jean-Pierre Trouboul.

À l’époque, la thèse d’une collision avec un cargo tunisien, le Tabarka, est privilégiée. Elle aurait conduit à l’implosion du monstre d’acier de type Daphné à 600m de profondeur. D’autres estiment qu’une défaillance des barres de plongée ou un défaut du schnorchel, tube qui permet d’alimenter en air les moteurs diesel sans avoir à faire surface, sont aussi des scenarii crédibles.

"On ne le saura sans doute jamais, soupire Jean-Pierre Trouboul. Mais ça ne nous empêchera pas de continuer à saluer la mémoire des 57héros morts pour la France."

-Var Matin
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MessageSujet: Re: Sous-Marin Eurydice Sous-Marin Eurydice I_icon_minitime


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